désinformations
"La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge"
- désinformations de Jean-Yves Le Drian
Rappel du contexte
Suite à l’enlèvement de deux touristes français dans le nord du Bénin le 1er mai et libérés le 10 mai au Burkina Faso, au prix de la vie de deux militaires français, Jean-Yves Le Drian affirme ce samedi 11 mai sur Europe 1 qu'ils ont pris des "risques majeurs" en voyageant dans le parc de la Pendjari, une réserve naturelle : "La zone où étaient nos compatriotes était considérée depuis déjà pas mal de temps comme une zone rouge, c'est-à-dire une zone où il ne faut pas aller, où on prend des risques majeurs en allant".
Argumentaire
Le journaliste de Marianne Thomas Vampouille remarque que le parc de la Pendjari, dans lequel ont été kidnappés les deux touristes, n’était pas classé en "zone rouge" depuis "pas mal de temps". C'est seulement 9 jours après leur enlèvement qu'il a été classé comme « formellement déconseillé », soit le jour de leur libération.
Une mise à jour du 7 avril (moins d’un mois avant l’enlèvement) sur le site du Quai d’Orsay, avait élargi les "zones formellement déconseillées" du Bénin à la "zone frontalière burkinabé et nigérienne", mais la carte disponible n’indiquait en "zone rouge", du côté du parc de la Pendjari, que la frontière elle-même. Une bande recouvrant une partie du parc était colorée en orange, c’est-à-dire "déconseillée sauf raison impérative".
Conlusion
En conclusion, le parc n'était pas considéré en "zone rouge" comme l'a indiqué Jean-Yves Le Drian au micro d'Europe 1 mais bien en "zone déconseillée sauf raison impérative".